Aujourd’hui, j’ai juste envie de parler. De poser mes idées, comme dans un journal, sans filtre, sans forcément chercher à plaire.
Aujourd’hui, j’ai juste envie de parler. De poser mes idées, comme dans un journal, sans filtre, sans forcément chercher à plaire.
À l’école, on nous enseigne des « valeurs universelles ».
Mais parfois, ça ne ressemble plus à un apprentissage, c’est presque une adhésion obligatoire. Par exemple, le fait d’avoir des cours sur les LGBT, d’en parler normalement, de nous apprendre que c’est « normal » sans qu’on puisse en débattre.
On doit considérer ça comme acquis, certaines opinions sont verrouillées. On doit valider sans poser de questions. Et je trouve ça hypocrite.
La majorité des élèves que je croise n’ont aucune profondeur, aucun recul. Tu veux parler avec eux ? Il leur faut du « buzz », rigoler (pour de faux), utiliser des expressions abusées, ne pas avoir honte d’être gêné (et de gêner), il faut adopter leurs normes.
Dans le lycée où je suis, il y a principalement des élèves issus d’origines maghrébines ou africaines. La plupart sont fiers de leurs cultures et le montrent clairement. Une grande partie de ces élèves sont de confession musulmane. En islam, on est censé être unis, et ce ne sont pas les frontières qui nous séparent.
Aujourd’hui, il y a beaucoup de luttes contre le racisme envers ces communautés. Mais quand il s’agit de parler de l’Inde… plus aucun respect ! On peut avoir son avis, mais ce qui m’énerve vraiment, c’est qu’on nous associe tous dans la catégorie “Indien”.
Dès qu’il se passe quelque chose en Inde : « c’est la faute de tous les Indiens ».
Mais ce qui m’énerve encore plus que ce racisme, c’est que ces mêmes personnes ne réalisent pas la chance qu’elles ont. En Inde, il y a actuellement un “nettoyage ethnique” contre les musulmans, mené par des extrémistes hindous (Hindutva – voir l’article).
Un génocide silencieux.
Normalement, en tant que musulmans, ils devraient être solidaires. Mais non, ils préfèrent se donner un look avec un drapeau palestinien, en se disant que c’est pour le soutien. En réalité, c’est uniquement du paraître. C’est ça la vérité.
Quand eux sont touchés, ce n’est pas marrant. Mais quand il s’agit de critiquer, ils s’y mettent tous.
L’école, c’est aussi un endroit où le paraître est plus important que l’être.
Beaucoup de jeunes aujourd’hui vendraient leur dignité contre un peu de notoriété ou d’argent.
Je parle ici de celles et ceux qui s’exposent volontairement sur les réseaux dans des conditions dégradantes, ou d’autres qui sont capables de lancer un « business » sans morale ni valeurs éthiques, comme l’OFM (OnlyFans Manager).
Ça me choque. Et pourtant, ce sont les mêmes élèves qui sont « populaires », appréciés de tout le monde.
Le respect de soi-même n’existe plus.
Tous les profs ne sont pas à mettre dans le même panier. Certains sont passionnés, patients, humains.
D’autres sont là juste pour cocher une case, passer leur temps et prendre leur salaire, puis repartir.
Je ne leur en veux même pas. Mais c’est dommage de voir que dans un endroit censé former l’avenir, l’investissement est si inégal.
L’école aujourd’hui, c’est aussi un terrain où la pudeur n’a plus sa place.
Les relations amoureuses sont devenues des jeux. On flirte, on s’exhibe, on normalise l’irrespect, les insultes, les trahisons.
On jure sur Dieu à tout-va – des « W’Allah » en boucle – sans comprendre le poids de ce qu’on dit.
Les profs ne voient qu’une partie de ce qui se passe. En tant qu’élève, j’entends et je vois l’envers du décor.
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