Hindutva : la haine au pouvoir qui viole, tue et persécute des millions en Inde

Tortures, viols, conversions forcées : en Inde, un nettoyage ethnique vise les musulmans et les chrétiens. Un génocide sous silence, documenté et réel.

⚠️ Avertissement : Contenu sensible

Ce reportage contient des témoignages et descriptions de violences extrêmes. Il peut heurter les personnes sensibles. À lire avec précaution.

Musulmans et chrétiens traqués en Inde : un nettoyage ethnique sous silence

Massacres, viols collectifs, conversions forcées… Des millions de musulmans et chrétiens vivent aujourd’hui dans la peur en Inde. Une terreur entretenue par l’Hindutva, une idéologie dérivant du nationalisme hindou, soutenue par les plus hautes sphères de l’État indien. Pendant ce temps, le monde regarde ailleurs.

1. Hindutva : la machine à déshumaniser

L’Hindutva, ou « hindouité », est une idéologie ultranationaliste promue par le RSS (Rashtriya Swayamsevak Sangh), une organisation paramilitaire fondée en 1925. Leurs objectifs : instaurer un État exclusivement hindou, effacer l’identité musulmane et chrétienne de la carte, et glorifier une « race hindoue » prétendument supérieure.

« Les races étrangères en Hindoustan doivent soit adopter la culture et la langue hindoues, soit vivre dans le pays totalement subordonnées à la nation hindoue, sans privilège ni droit de citoyenneté. » — M.S. Golwalkar

Cette doctrine inspire aujourd’hui des politiques discriminatoires assumées par le BJP, dirigé par Narendra Modi.

2. Massacres organisés et complicité de l’État

Gujarat 2002 : le pogrom

Près de 1 000 musulmans massacrés : femmes violées, enfants brûlés vifs, quartiers entiers rasés. Narendra Modi était alors Premier ministre de l’État. La police ? Absente. Les plaintes ? Enterrées.

Source : Human Rights Watch

Déportations vers la mer (2025)

Des familles musulmanes entassées sur des bateaux de fortune et déportées vers la mer, sans papiers ni nourriture. Beaucoup ont disparu. Aucune enquête sérieuse.

Source : The Washington Post

Destruction des mosquées

La mosquée Babri, vieille de 500 ans, a été détruite par une foule extrémiste hindoue en 1992. Résultat : plus de 2 000 morts lors des émeutes.

Sources : Human Rights WatchAl Jazeera 

3. Le viol comme arme politique

Témoignage : Bilkis Bano

Enceinte de cinq mois, elle tente de fuir avec sa famille. Des dizaines d’hommes la rattrapent. Ils violent plusieurs femmes, tuent sa fille de 3 ans, assassinent 14 membres de sa famille. Plusieurs bourreaux ont été graciés en 2022.

Sources : India Today

4. Une enfance volée

Des milliers d’enfants musulmans orphelins ont fui les violences. Ils ont grandi dans des camps de fortune, sans accès à l’école ni aux soins, souvent à quelques mètres de cadavres en décomposition. Abandonnés. Traumatisés à vie.

Source : HRW

5. Camps de "reconversion" : chrétiens humiliés

Dans plusieurs États indiens, des groupes extrémistes forcent des chrétiens à se convertir à l’hindouisme. On les oblige à boire un mélange d’urine, d’excréments et de sang de poulet pour « purifier » leur foi. Ceux qui refusent sont expulsés ou battus.

Source : Maktoob Media

6. Pourquoi rien ne change ?

La haine anti-musulmane est devenue un levier électoral. Le BJP construit ses campagnes sur la peur de « l’infiltré musulman », comme l’a déclaré Modi en 2024. Le RSS, le VHP et le Bajrang Dal alimentent cette haine, avec l’impunité totale. Les victimes n’ont aucun recours.

7. Pourquoi cela nous concerne tous

Femmes violées en pleine rue, familles assassinées, enfants chassés comme des bêtes. Ce n’est pas de la fiction. C’est la réalité actuelle en Inde. Le racisme, la haine religieuse et la violence d’État menacent des millions de vies.

Ce n’est pas qu’une crise indienne. C’est un signal d’alarme mondial. Là où l’impunité règne, les pires horreurs deviennent possibles. Si nous restons silencieux, nous devenons complices.

🎥 Reportage essentiel à voir

Cet article je l’écris le cœur serré, les nerfs à vif. Parce qu’à force de lire, de voir, de comprendre l’ampleur de ce qui se passe, il devient impossible de rester neutre. Ce que je ressens, c’est une colère sourde et de la tristesse.

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